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Préserver l’intégrité des maisons contre les fissures : une réponse innovante à la menace du retrait-gonflement des sols argileux

Publié le 19 Avril 2024

Les défis liés aux sécheresses de plus en plus fréquentes et intenses en France métropolitaine, à l’exception notable de l’été 2021, sont d’indéniables signes du changement climatique. En effet, depuis 2015, ces périodes de sécheresse s’allongent, exacerbant ainsi les risques associés au retrait-gonflement des argiles. L’année 2022 a marqué la sixième sécheresse majeure en dix ans, avec un coût estimé à plus de 3,5 milliards d’euros. Cette situation dépasse largement le précédent record de 2003, faisant de 2022 une année exceptionnelle en termes de sécheresse. À ce jour, plus de 6 700 communes ont été officiellement reconnues en état de catastrophe naturelle pour la sécheresse de 2022, un chiffre sans précédent.

Même pendant les mois d’hiver, où les précipitations sont attendues, la « sécheresse hivernale » peut prolonger les effets de l’été, affectant particulièrement les sols argileux. Cette situation s’est manifestée durant l’hiver 2022-2023. Paradoxal, n’est-ce pas ? Alors que des épisodes de fortes précipitations peuvent entraîner des inondations, comme récemment dans le nord, l’été 2024 pourrait aggraver les problèmes en raison d’une chaleur excessive et d’un manque de pluie.

Le RGA est un phénomène bien documenté depuis plus de trois décennies, non seulement en France, mais aussi à l’échelle internationale. Ce processus, où le sol se contracte en période de sécheresse et se dilate lors des pluies, peut compromettre la stabilité des habitations en provoquant des fissures, voire dans les cas extrêmes, des effondrements.

Plus de 10 millions de maisons sont exposées aux risques du retrait-gonflement des argiles. Cette préoccupation prend une nouvelle ampleur dans le contexte actuel du changement climatique, avec une expansion géographique des zones à risque et des conséquences plus sévères sur les structures. La réduction de la vulnérabilité des bâtiments exposés au RGA est donc une priorité urgente.

Traditionnellement, des solutions telles que l’agrafage des fissures, l’injection de résine expansive ou la reprise en sous-œuvre sont utilisées, mais elles présentent des limites en termes d’efficacité. C’est pourquoi notre équipe de recherche a développé une approche novatrice : la réhydratation des sols argileux pendant les périodes de sécheresse.

Depuis 2006, la CEREMA étudie les mécanismes du RGA et ses implications sur les structures. Le procédé MACH (MAison Confortée par Humidification) repose sur la réhumidification contrôlée des sols argileux pour prévenir les dommages aux bâtiments. Les résultats préliminaires sont prometteurs, montrant une stabilisation des fissures existantes et une absence de nouvelles fissures.

Cette approche écologique et économique est en cours de développement avec des projets visant à confirmer sa faisabilité et son adaptabilité. La solution intelligente MACH+ intègre même l’intelligence artificielle pour une gestion optimisée de l’humidification des sols, offrant ainsi une réponse durable et accessible à tous.

Face à la menace croissante du RGA, il est impératif d’adopter des approches innovantes et durables pour protéger nos habitations contre les fissures et les effondrements.

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