Publié le 26 Juillet 2023
Le diagnostic de performance énergétique a été remodelé en 2021. Les annonces immobilières doivent, depuis janvier 2022, comporter l’affichage de ce DPE. En juillet 2021, au moment de l’entrée en vigueur de la loi Climat et résilience, 66 % des annonces de vente comportaient la mention du DPE contre 84 % début 2023. Un chiffre qui tend à rester stable à la fin du premier semestre 2023. Le marché locatif, voit quant à lui, près de 80 % des annonces répondre à cette obligation.
Le DPE est aujourd’hui devenu le principal critère de recherche d’un bien immobilier, les clients recherchant majoritairement des biens classés A, B et C. En parallèle, le nombre d’annonces concernant des biens classés F ou G est en progression dans les mêmes proportions que la hausse du nombre de biens en vente au 1er semestre 2023. Ainsi, la proportion de passoires thermiques mises en vente n’évolue plus que très légèrement. En juillet 2021, 10 % des biens mis en vente étaient classés F et G., contre 17,8 % fin 2022. Au 1er semestre 2023, on atteint les 18,2 %. Dans le même temps, ces biens enregistrent des baisses de prix de -0,7 % contre 0,2 % pour les biens notés A, B, C et D.
On note désormais également une décote de 4,7 % pour les biens classés E par rapport à ceux classés entre A et D, ainsi qu’une baisse de prix de -0,4 % depuis janvier 2023.
Si la tendance se poursuit, l’impact des différentes mesures de la loi Climat et résilience continuera à s’accentuer, additionné bien sûr de la baisse du pouvoir d’achat et de l’inflation constante.
L’annonce du gouvernement de l’augmentation des montants d’aides allouées au titre du dispositif Ma Prime Renov’ pourrait toutefois avoir un impact positif sur le nombre de passoires énergétiques mises en vente. Les nouvelles orientations budgétaires pourraient permettre à plus de ménages modestes et très modestes de financer les travaux de rénovation énergétique et donc, de conserver leur bien immobilier plutôt que de le mettre en vente.